« Auparavant je faisais du surf, du ski nautique… Mais quand j’ai découvert le “sky ski”, il y a deux ou trois ans, j’ai arrêté tout le reste » : le Sciezois Ruslan Latypov est aujourd’hui un pionnier du
“sky ski”, un nouveau sport nautique basé sur la technique de ”l’hydrofoil”, cette quille équipée d’ailerons qui permet de décoller de la surface de l’eau.
Et visiblement, quand il fait des sorties sur son ski, M. Latypov suscite bien des interrogations : l’engin ressemble à une planche de ski nautique… sur laquelle est fixé un siège. Non seulement on pratique cette discipline assis, mais en plus on le fait à plusieurs mètres audessus de l’eau, à mesure qu’avec la vitesse la quille à ailettes soulève la planche.
Les plus chevronnés enchaînent même sauts et saltos.
Voler sur l’eau
Pour l’instant, M. Latypov s’y essaie encore prudemment : « J’apprends les bases, et après je ferai des choses beaucoup plus sérieuses.»
Il n’empêche, les progrès sont rapides. « Pour le “sky ski”, il est bon de savoir faire du ski de piste, mais sinon, c’est facile. Un concepteur américain en fait faire à sa fille de 2 ans et demi et à sa mère de 84 ans ! »
De fait, en raison du peu de frottement dans l’eau, la traction sur les bras est très faible. Lors de sa première sortie sur le lac, le skieur sciezois a ainsi filé jusqu’à Nyon sans problème. « J’en fais aussi avec mes enfants :ils adorent ça. »
Un club pour le Léman
« C’est un sport déjà très développé en Allemagne ou aux Etats-Unis, mais encore très peu en France, oursuit M. Latypov. Alors je suis en train de former un petit groupe avec des amis français et suisses : nous pensons créer un club. »
D’ores et déjà, il a pris contact avec un fournisseur américain pour assurer ocalement la distribution du matériel, à des prix raisonnables pour encourager la découverte de ce sport – car pour une planche de base, il faut quand même compter quelque 1 500 €. Astuce : partager le matériel et les coûts. « Par exemple, je vais m’associer à un ami pour acheter un modèle beaucoup plus performant. »
Son association à peine imaginée, M. Latypov espère déjà un développement rapide du “sky ski” sur
le Léman. « Pourquoi pas une première compétition dans trois ans ? », plaisante-t-il. Et pourquoi pas,
en effet ? « Ça commencetoujours comme ça… » Y.S.